Tuesday, April 26, 2016

Les caractéristiques économiques et sociales du Sénégal



Les caractéristiques économiques et sociales du Sénégal


LE PLAN

Introduction
1. Caractéristiques Sociale
1.1 Tendance démographique et facteurs d’exclusion sociale
1.2 Insuffisance de l’accès aux services sociaux de base
2. Caractéristiques économiques
2.1 Généralités
2.2 Secteur primaire
2.3 Secteur secondaire
Conclusion








Introduction
Les caractéristiques socioéconomiques du Sénégal s’inscrivent dans le contexte de la mondialisation économique qui met en concurrence des économies complètement disparates, les politiques d’ajustement structurel imposés par les institutions internationales et les privatisations font basculer un nombre considérable de personnes dans le chômage.

1. Caractéristiques Sociale
1.1. Tendance démographique et facteurs d’exclusion sociale
De 3 millions d’habitants en 1960, la population du Sénégal est passée à environ 14 millions d’habitants en 2014. Elle augmente de plus de 260 000 personnes par an, soit un croît démographique de 2,6%. L’accroissement important de la population s’explique par la baisse significative de la mortalité et le niveau élevé de fécondité. Selon les estimations de 2010, 55% de la population sénégalaise vivent en milieu rural, un Sénégalais sur deux à moins de 20 ans et près de deux Sénégalais sur trois ont moins de 25 ans. Cet accroissement ne s’est pas accompagné d’une offre conséquente de services sociaux de base.
Sur le plan des ressources humaines, les taux élevés de chômage et de sous-emploi en sont les signes les plus évidents. En effet, il n’y aurait qu’une personne sur cinq qui travaille à plein temps au Sénégal. Une telle situation laisse entrevoir un taux élevé de dépendance qui se traduit, entre autres, par une pression constante sur les individus qui travaillent et qui courent, ainsi, le risque de basculer dans la pauvreté monétaire. La dispersion et la multiplicité des structures de soutien à l’emploi, la non articulation entre le marché du travail, la formation professionnelle et la politique d’accompagnement pour l’auto-emploi, ainsi que le manque de transparence du marché de l’emploi, constituent des facteurs peu favorables à la baisse du chômage et du sous-emploi.
Selon les résultats de l’enquête de suivi de la pauvreté réalisée en 2011, le taux de chômage est de 10,2%. Il est pratiquement resté stable par rapport à 2005 où il était estimé à 10,0%. Ce taux de chômage est de 7,7% chez les hommes et de 13,3% chez les femmes. Aussi, faut-il souligner que la majorité des femmes sont occupées, pour l’essentiel, à réaliser des activités non rémunérées. Suivant le niveau d’instruction, le chômage est plus fréquent chez les personnes du niveau d’études secondaire auprès desquelles il est de plus de 20% au sens élargi. En milieu rural, l’exode vers les villes des jeunes et des femmes actives est certainement un signe manifeste du déficit d’emplois productifs. Au niveau urbain, l’offre de formation est souvent en inadéquation avec le marché du travail. C’est surtout au niveau des jeunes diplômés que le taux de chômage est plus élevé. Globalement, les niveaux de formation professionnelle sont faibles et limités, entraînant, en partie, l’expansion du secteur informel. En milieu rural, la population active, majoritairement agricole, souffre d’un taux élevé d’analphabétisme et de sous-emploi et est exposé aux aléas. En cas de choc climatique comme la sécheresse, elle se retrouve pour la plupart du temps sans travail.
Par ailleurs, la jeunesse de la population induit des répercussions sociales importantes, notamment les tensions sur le marché du travail. Les femmes sont majoritaires (52% de la population totale) et représentent 65% de la population active. 
Selon les secteurs économiques, l’emploi présente des disparités géographiques et de genre. Dans les zones rurales, les femmes sont principalement engagées dans l'agriculture, l'élevage et la pêche. Elles effectuent, souvent avec des moyens rudimentaires, près de 82,6% du travail contre 79,4% pour les hommes. En milieu urbain, les femmes considèrent le secteur informel comme une alternative intéressante car nécessitant moins de compétences et de spécialisation, mais aussi plus souple et plus adapté à leurs capacités financières et au calendrier de leurs activités. Elles restent ainsi peu représentées dans le secteur formel.
En outre, le secteur informel contribue à hauteur de 55% au PIB et est considéré comme un secteur refuge, permettant de capter toutes les initiatives de création d’emplois. Ce qui en fait un levier attractif pour la plupart des jeunes, en butte à la restriction des capacités d’absorption du secteur structuré. L’emploi informel qui représente plus de 60% des emplois non agricoles, s’accentue avec l’urbanisation. 
En plus du sous-emploi important relevé dans le secteur agricole, le secteur non agricole serait également affecté par ce phénomène, mais a un degré moindre. En 2011, le taux de sous-emploi s’est établi à 32% pour l’ensemble des populations en activité, avec une légère disparité chez les femmes actives (37%).
Par ailleurs, l’indice des inégalités liées au genre, qui est de 0,566 en 2011, traduit la persistance de grandes disparités sociales entre hommes et femmes au Sénégal. Les disparités entre les régions portent sur l’accès aux infrastructures de base : eau potable et assainissement, infrastructures de transport, de stockage, de conservation et de transformation des produits locaux, électricité et aménagements hydro-agricoles. Ces éléments sont perçus comme des sources majeures d’inégalité et d’inefficience dans la contribution à la croissance économique. 
1.2. Insuffisance de l’accès aux services sociaux de base
Des progrès notables ont été réalisés pour l’accès à l’éducation primaire, à l’eau potable et à la santé. Cependant, par rapport aux Objectifs du Millénaires pour le Développement (OMD), ils ont été plutôt modestes pour l’accès à la santé maternelle et infanto-juvénile et relativement limités dans le domaine de l’assainissement et l’achèvement du cycle primaire.
Au niveau de l'éducation, des efforts importants ont été consentis pour accroître le niveau d’éducation de la population et développer les compétences. C’est ainsi que le Taux brut de préscolarisation est passé de 8,0% en 2006 à 10,7% en 2011. Le Taux brut d’admission au CI a gagné environ 10 points (103,2% en 2006 contre 113,0% en 2011). Le taux brut de scolarisation au primaire1 s’est établi à 79,7% en 2011, contre 75,8% en 2005, avec d’importantes disparités régionales. Dakar (102,6%) et Ziguinchor (115,6%) enregistrent les niveaux les plus élevés tandis que Kaffrine (44,2%) et Diourbel (47%) affichent de moins bonnes performances. Cependant, l’éducation pour tous (EPT) n’est pas encore atteinte puisque le taux net de scolarisation au primaire, en 2011, tourne autour de 59,6%2 alors qu’il s’était établi à 54,6%, en 2005. Cette situation se traduit par un retard scolaire pour un nombre important d’enfants ayant dépassé l’âge normal d’inscription au primaire. Le niveau du taux d’achèvement du cycle primaire n’est pas encore satisfaisant même s’il a connu une évolution positive, depuis 2006, en passant de 49,7% à 66,9%, en 2011. Ainsi, environ 1/3 des enfants en âge scolaire n’achève pas le cycle primaire. La demande de scolarisation non satisfaite, d’une part, et l’importance des abandons (environ 8% en 2010), d’autre part, limitent les progrès. Ainsi, les ratios élèves-enseignants sont restés élevés au primaire : 51 élèves par enseignant, en 2000, et près de 40, en 2011. Ces ratios représentent plus du double des résultats enregistrés dans la plupart des pays émergents où ils se situent aujourd’hui entre 15 et 25 élèves par maître.
Dans le domaine de la formation professionnelle et technique ainsi que de l’alphabétisation et l’éducation non formelle, les efforts consentis restent encore insuffisants. Les résultats de la formation professionnelle et technique montrent des disparités régionales importantes ; la région de Dakar concentre toujours la majorité des effectifs inscrits (62,5%) et l’essentiel de l’offre privée (79,3%). Les régions de Louga, Matam et Fatick comptent les effectifs les plus faibles. 
L’enseignement supérieur est marqué par la croissance rapide des effectifs. Le nombre de nouveaux bacheliers est passé de 29908, en 2010, à 30564, en 2011, dont 40,9% de filles. L’accueil de ce flux important dans les universités publiques demeure un problème aigu, malgré la contribution du privé dans l’accès des ayants droit aux études supérieures. Nonobstant la création de Centres Universitaires Régionaux (CUR), l’Université Cheikh Anta Diop reste engorgée. Le développement de l’offre publique tarde à couvrir la demande.
De manière générale, le principal problème de l’éducation est sa faible efficacité interne qui se traduit par la faible qualité du niveau d’enseignement, l’insuffisance du matériel didactique d’enseignement et d’apprentissage, l’insuffisance des capacités d’accueil liée à un déficit dans le volume et le retard des programmes de construction de salles classes, l’insuffisance de qualification des enseignants, avec le recrutement massif de volontaires et de vacataires et les impacts négatifs des perturbations scolaires récurrentes sur le calendrier scolaire et le quantum horaire.
Au niveau de la santé, le Sénégal n’a pas encore atteint les normes préconisées par l’OMS, en termes de couverture en infrastructures sanitaires et de personnel qualifié. Il en est de même pour la fourniture des médicaments. En terme de demande, les plus pauvres n’ont pas systématiquement bénéficié des programmes de gratuité mis en place, réduisant ainsi leur capacité à accéder aux soins qui leurs sont dus.
2. Caractéristiques économiques
2.1 Généralités
Le Sénégal possède la quatrième économie de la sous-région ouest africaine après le Nigéria, la Côte d'Ivoire et le Ghana. Le Sénégal est la deuxième économie en Afrique de l’Ouest francophone derrière la Côte d’Ivoire. Son économie est très tournée vers l'Europe et l'Inde. Ses principaux partenaires économiques sont la France, l'Inde, l'Italie, la chine et les États-Unis. Comparé aux autres pays du continent africain, le Sénégal est très pauvre en ressources naturelles. Ses principales recettes proviennent de la pêche du tourisme et de l'aquaculture mais compte tenu de sa situation géographique et de sa stabilité politique, le Sénégal fait partie des pays africains les plus industrialisés avec la présence de multinationales majoritairement d'origine française et dans une moindre mesure américaine. En 2014 le président de la république lance l'autosuffisance en riz d'ici 2016. L'agriculture sera ainsi améliorée puisque 1400 tracteurs sont déjà arrivés ainsi que de moissonneuses-batteuses des décortiqueuses etc. grâce aux 2 milliards que l'état a versé la sodefitex est sur pied et à déjà commencé sa production de coton de fils et de tissus. Le secteur agricole emploie environ 67 % de la population sénégalaise. Cependant la part du secteur primaire dans le Produit intérieur brut (PIB) ne cesse de décroître. Mais en 2015 du fait de L'augmentation de la pluviométrie et le financement du secteur de l'arachide, principale culture de rente du pays, ont augmenté la contribution de l'agriculture à plus de 9 % du PIB. La pêche qui reste cependant un secteur clé de l'économie familiale sénégalaise subit également les conséquences de la dégradation des ressources halieutiques (surexploitées) et de l'augmentation récente de la facture énergétique. L'essentiel de la richesse produite se concentre dans les services et la construction et se localise à Dakar et dans sa périphérie.
Par ailleurs, les transferts financiers venus de la diaspora sénégalaise (l'émigration en Europe et aux États-Unis) représentent aujourd'hui une rente non négligeable. On estime que le flux financier généré par l'émigration sénégalaise est au moins égal au volume d'aides de la coopération internationale (soit 37 dollars par habitant et par an).
Le Sénégal est membre notamment de la Banque mondiale, de l'Organisation mondiale du commerce et de l'Union économique et monétaire ouest-africaine.

2.2       Secteur primaire
a.      Agriculture
Avec l'exode rural qui draine tant de Sénégalais vers la capitale Dakar désormais engorgée, le nombre de paysans a diminué. Aujourd'hui les ruraux ne représentent plus que 55 % de la population totale du Sénégal. Les principales productions agricoles sont les céréales, principalement le mil et le sorgho, mais aussi le riz en Casamance, l'arachide qui a perdu la position de monoculture qu'elle a longtemps détenue, ainsi que les fruits et légumes, notamment dans la zone horticole des Niayes qui approvisionne l'agglomération dakaroise en produits frais, tels que tomates ou légumes verts.
b.      Élevage
Le cheptel se compose principalement d'ovins (4 497 000 têtes), de caprins (3 833 000 têtes) et de bovins (2 927 000 têtes), auxquels il faut ajouter la volaille industrielle (22 987 000 têtes)


c.       Pêche
La pêche est une ressource importante du pays. Elle est en bonne partie artisanale et se pratique souvent en pirogue. En 2014, le Sénégal signe des accords de pêche avec l'Union européenne, principalement sur le thon.
2.3 Secteur secondaire
Au moment de son accession à l'indépendance en 1960, le Sénégal était le pays le plus industrialisé d'Afrique noire francophone et sa croissance s'est poursuivie jusqu'au milieu des années 1970[]. Aujourd'hui le secteur secondaire est en crise, notamment faute de maîtrise des énergies
a.       Ressources énergétiques et minières
En octobre et novembre 2014 la Compagnie Écossaise Cairn Energie a annoncé une découverte de pétrole au large des côtes du Sénégal. Deux puits de pétrole avec des réserves récupérables estimées à 400 millions de barils pour les deux puits, les débuts de son exploitation ne seront que d'ici 5 ans. Le Sénégal n'a pas de charbon et peu d'hydrocarbures. La raffinerie de pétrole installée à Mbao en 1963 alimente les centrales de Bel-Air et du Cap des Biches, contrôlées par la Senelec.
Au Nord, le fleuve Sénégal a fait l'objet d'aménagements dans le cadre de l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), surtout dans la basse vallée. Le barrage de Diama a pour mission de réguler le fleuve, et la mise en service de la centrale hydroélectrique du barrage de Manantali au Mali en 2002 a ouvert de nouvelles perspectives.
Quant à l'utilisation d'énergies renouvelables, elle reste balbutiante.
Le pays possède des filons d'or, de fer et d'uranium au niveau du Sénégal oriental mais aussi des phosphates, exportés essentiellement en Inde sous forme d'acide phosphorique, du fer, de l'or (exploité depuis 2009), des schistes bitumeux, du sel marin (Sine-Saloum et Lac Rose) et un peu de gaz. Une mine de [zircon], appelée à produire 7 % de la production mondiale de zircon, est en construction à Diolo. Sa mise en service est prévue courant 2013.
b.      Industries agroalimentaires
Les industries les plus importantes sont Suneor (ex-Sonacos) pour la filière arachide et les Grands moulins de Dakar pour la farine, auxquelles il faut ajouter la Compagnie sucrière sénégalaise et la Société des brasseries de l'Ouest africain. Plus récemment les entreprises de transformations alimentaires se sont multipliées, dans le domaine du vinaigre, moutarde, concentre de tomate, margarine, pâtes alimentaires, et farine.




Conclusion

Depuis plus de cinq décennies, le Sénégal a connu des taux de croissance économique proches du croît démographique. Ces contreperformances n’ont pas permis une réduction durable de la pauvreté. Dans l’ensemble, la baisse de l’incidence de la pauvreté s’est avérée particulièrement faible en milieu rural. Cette situation contraste avec les objectifs affichés dans les documents de politique économique et sociale jusqu’ici adoptés d’où l’instauration du Plan Sénégal Emergent (PSE) qui est une transformation structurelle de l’économie à travers la consolidation des moteurs actuels de la croissance et le développement de nouveaux secteurs créateurs de richesses, d’emplois, d’inclusion sociale et à forte capacité d’exportation et d’attraction d’investissements.

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