Tuesday, April 26, 2016

Les caractéristiques économiques et sociales du Sénégal



Les caractéristiques économiques et sociales du Sénégal


LE PLAN

Introduction
1. Caractéristiques Sociale
1.1 Tendance démographique et facteurs d’exclusion sociale
1.2 Insuffisance de l’accès aux services sociaux de base
2. Caractéristiques économiques
2.1 Généralités
2.2 Secteur primaire
2.3 Secteur secondaire
Conclusion








Introduction
Les caractéristiques socioéconomiques du Sénégal s’inscrivent dans le contexte de la mondialisation économique qui met en concurrence des économies complètement disparates, les politiques d’ajustement structurel imposés par les institutions internationales et les privatisations font basculer un nombre considérable de personnes dans le chômage.

1. Caractéristiques Sociale
1.1. Tendance démographique et facteurs d’exclusion sociale
De 3 millions d’habitants en 1960, la population du Sénégal est passée à environ 14 millions d’habitants en 2014. Elle augmente de plus de 260 000 personnes par an, soit un croît démographique de 2,6%. L’accroissement important de la population s’explique par la baisse significative de la mortalité et le niveau élevé de fécondité. Selon les estimations de 2010, 55% de la population sénégalaise vivent en milieu rural, un Sénégalais sur deux à moins de 20 ans et près de deux Sénégalais sur trois ont moins de 25 ans. Cet accroissement ne s’est pas accompagné d’une offre conséquente de services sociaux de base.
Sur le plan des ressources humaines, les taux élevés de chômage et de sous-emploi en sont les signes les plus évidents. En effet, il n’y aurait qu’une personne sur cinq qui travaille à plein temps au Sénégal. Une telle situation laisse entrevoir un taux élevé de dépendance qui se traduit, entre autres, par une pression constante sur les individus qui travaillent et qui courent, ainsi, le risque de basculer dans la pauvreté monétaire. La dispersion et la multiplicité des structures de soutien à l’emploi, la non articulation entre le marché du travail, la formation professionnelle et la politique d’accompagnement pour l’auto-emploi, ainsi que le manque de transparence du marché de l’emploi, constituent des facteurs peu favorables à la baisse du chômage et du sous-emploi.
Selon les résultats de l’enquête de suivi de la pauvreté réalisée en 2011, le taux de chômage est de 10,2%. Il est pratiquement resté stable par rapport à 2005 où il était estimé à 10,0%. Ce taux de chômage est de 7,7% chez les hommes et de 13,3% chez les femmes. Aussi, faut-il souligner que la majorité des femmes sont occupées, pour l’essentiel, à réaliser des activités non rémunérées. Suivant le niveau d’instruction, le chômage est plus fréquent chez les personnes du niveau d’études secondaire auprès desquelles il est de plus de 20% au sens élargi. En milieu rural, l’exode vers les villes des jeunes et des femmes actives est certainement un signe manifeste du déficit d’emplois productifs. Au niveau urbain, l’offre de formation est souvent en inadéquation avec le marché du travail. C’est surtout au niveau des jeunes diplômés que le taux de chômage est plus élevé. Globalement, les niveaux de formation professionnelle sont faibles et limités, entraînant, en partie, l’expansion du secteur informel. En milieu rural, la population active, majoritairement agricole, souffre d’un taux élevé d’analphabétisme et de sous-emploi et est exposé aux aléas. En cas de choc climatique comme la sécheresse, elle se retrouve pour la plupart du temps sans travail.
Par ailleurs, la jeunesse de la population induit des répercussions sociales importantes, notamment les tensions sur le marché du travail. Les femmes sont majoritaires (52% de la population totale) et représentent 65% de la population active. 
Selon les secteurs économiques, l’emploi présente des disparités géographiques et de genre. Dans les zones rurales, les femmes sont principalement engagées dans l'agriculture, l'élevage et la pêche. Elles effectuent, souvent avec des moyens rudimentaires, près de 82,6% du travail contre 79,4% pour les hommes. En milieu urbain, les femmes considèrent le secteur informel comme une alternative intéressante car nécessitant moins de compétences et de spécialisation, mais aussi plus souple et plus adapté à leurs capacités financières et au calendrier de leurs activités. Elles restent ainsi peu représentées dans le secteur formel.
En outre, le secteur informel contribue à hauteur de 55% au PIB et est considéré comme un secteur refuge, permettant de capter toutes les initiatives de création d’emplois. Ce qui en fait un levier attractif pour la plupart des jeunes, en butte à la restriction des capacités d’absorption du secteur structuré. L’emploi informel qui représente plus de 60% des emplois non agricoles, s’accentue avec l’urbanisation. 
En plus du sous-emploi important relevé dans le secteur agricole, le secteur non agricole serait également affecté par ce phénomène, mais a un degré moindre. En 2011, le taux de sous-emploi s’est établi à 32% pour l’ensemble des populations en activité, avec une légère disparité chez les femmes actives (37%).
Par ailleurs, l’indice des inégalités liées au genre, qui est de 0,566 en 2011, traduit la persistance de grandes disparités sociales entre hommes et femmes au Sénégal. Les disparités entre les régions portent sur l’accès aux infrastructures de base : eau potable et assainissement, infrastructures de transport, de stockage, de conservation et de transformation des produits locaux, électricité et aménagements hydro-agricoles. Ces éléments sont perçus comme des sources majeures d’inégalité et d’inefficience dans la contribution à la croissance économique. 
1.2. Insuffisance de l’accès aux services sociaux de base
Des progrès notables ont été réalisés pour l’accès à l’éducation primaire, à l’eau potable et à la santé. Cependant, par rapport aux Objectifs du Millénaires pour le Développement (OMD), ils ont été plutôt modestes pour l’accès à la santé maternelle et infanto-juvénile et relativement limités dans le domaine de l’assainissement et l’achèvement du cycle primaire.
Au niveau de l'éducation, des efforts importants ont été consentis pour accroître le niveau d’éducation de la population et développer les compétences. C’est ainsi que le Taux brut de préscolarisation est passé de 8,0% en 2006 à 10,7% en 2011. Le Taux brut d’admission au CI a gagné environ 10 points (103,2% en 2006 contre 113,0% en 2011). Le taux brut de scolarisation au primaire1 s’est établi à 79,7% en 2011, contre 75,8% en 2005, avec d’importantes disparités régionales. Dakar (102,6%) et Ziguinchor (115,6%) enregistrent les niveaux les plus élevés tandis que Kaffrine (44,2%) et Diourbel (47%) affichent de moins bonnes performances. Cependant, l’éducation pour tous (EPT) n’est pas encore atteinte puisque le taux net de scolarisation au primaire, en 2011, tourne autour de 59,6%2 alors qu’il s’était établi à 54,6%, en 2005. Cette situation se traduit par un retard scolaire pour un nombre important d’enfants ayant dépassé l’âge normal d’inscription au primaire. Le niveau du taux d’achèvement du cycle primaire n’est pas encore satisfaisant même s’il a connu une évolution positive, depuis 2006, en passant de 49,7% à 66,9%, en 2011. Ainsi, environ 1/3 des enfants en âge scolaire n’achève pas le cycle primaire. La demande de scolarisation non satisfaite, d’une part, et l’importance des abandons (environ 8% en 2010), d’autre part, limitent les progrès. Ainsi, les ratios élèves-enseignants sont restés élevés au primaire : 51 élèves par enseignant, en 2000, et près de 40, en 2011. Ces ratios représentent plus du double des résultats enregistrés dans la plupart des pays émergents où ils se situent aujourd’hui entre 15 et 25 élèves par maître.
Dans le domaine de la formation professionnelle et technique ainsi que de l’alphabétisation et l’éducation non formelle, les efforts consentis restent encore insuffisants. Les résultats de la formation professionnelle et technique montrent des disparités régionales importantes ; la région de Dakar concentre toujours la majorité des effectifs inscrits (62,5%) et l’essentiel de l’offre privée (79,3%). Les régions de Louga, Matam et Fatick comptent les effectifs les plus faibles. 
L’enseignement supérieur est marqué par la croissance rapide des effectifs. Le nombre de nouveaux bacheliers est passé de 29908, en 2010, à 30564, en 2011, dont 40,9% de filles. L’accueil de ce flux important dans les universités publiques demeure un problème aigu, malgré la contribution du privé dans l’accès des ayants droit aux études supérieures. Nonobstant la création de Centres Universitaires Régionaux (CUR), l’Université Cheikh Anta Diop reste engorgée. Le développement de l’offre publique tarde à couvrir la demande.
De manière générale, le principal problème de l’éducation est sa faible efficacité interne qui se traduit par la faible qualité du niveau d’enseignement, l’insuffisance du matériel didactique d’enseignement et d’apprentissage, l’insuffisance des capacités d’accueil liée à un déficit dans le volume et le retard des programmes de construction de salles classes, l’insuffisance de qualification des enseignants, avec le recrutement massif de volontaires et de vacataires et les impacts négatifs des perturbations scolaires récurrentes sur le calendrier scolaire et le quantum horaire.
Au niveau de la santé, le Sénégal n’a pas encore atteint les normes préconisées par l’OMS, en termes de couverture en infrastructures sanitaires et de personnel qualifié. Il en est de même pour la fourniture des médicaments. En terme de demande, les plus pauvres n’ont pas systématiquement bénéficié des programmes de gratuité mis en place, réduisant ainsi leur capacité à accéder aux soins qui leurs sont dus.
2. Caractéristiques économiques
2.1 Généralités
Le Sénégal possède la quatrième économie de la sous-région ouest africaine après le Nigéria, la Côte d'Ivoire et le Ghana. Le Sénégal est la deuxième économie en Afrique de l’Ouest francophone derrière la Côte d’Ivoire. Son économie est très tournée vers l'Europe et l'Inde. Ses principaux partenaires économiques sont la France, l'Inde, l'Italie, la chine et les États-Unis. Comparé aux autres pays du continent africain, le Sénégal est très pauvre en ressources naturelles. Ses principales recettes proviennent de la pêche du tourisme et de l'aquaculture mais compte tenu de sa situation géographique et de sa stabilité politique, le Sénégal fait partie des pays africains les plus industrialisés avec la présence de multinationales majoritairement d'origine française et dans une moindre mesure américaine. En 2014 le président de la république lance l'autosuffisance en riz d'ici 2016. L'agriculture sera ainsi améliorée puisque 1400 tracteurs sont déjà arrivés ainsi que de moissonneuses-batteuses des décortiqueuses etc. grâce aux 2 milliards que l'état a versé la sodefitex est sur pied et à déjà commencé sa production de coton de fils et de tissus. Le secteur agricole emploie environ 67 % de la population sénégalaise. Cependant la part du secteur primaire dans le Produit intérieur brut (PIB) ne cesse de décroître. Mais en 2015 du fait de L'augmentation de la pluviométrie et le financement du secteur de l'arachide, principale culture de rente du pays, ont augmenté la contribution de l'agriculture à plus de 9 % du PIB. La pêche qui reste cependant un secteur clé de l'économie familiale sénégalaise subit également les conséquences de la dégradation des ressources halieutiques (surexploitées) et de l'augmentation récente de la facture énergétique. L'essentiel de la richesse produite se concentre dans les services et la construction et se localise à Dakar et dans sa périphérie.
Par ailleurs, les transferts financiers venus de la diaspora sénégalaise (l'émigration en Europe et aux États-Unis) représentent aujourd'hui une rente non négligeable. On estime que le flux financier généré par l'émigration sénégalaise est au moins égal au volume d'aides de la coopération internationale (soit 37 dollars par habitant et par an).
Le Sénégal est membre notamment de la Banque mondiale, de l'Organisation mondiale du commerce et de l'Union économique et monétaire ouest-africaine.

2.2       Secteur primaire
a.      Agriculture
Avec l'exode rural qui draine tant de Sénégalais vers la capitale Dakar désormais engorgée, le nombre de paysans a diminué. Aujourd'hui les ruraux ne représentent plus que 55 % de la population totale du Sénégal. Les principales productions agricoles sont les céréales, principalement le mil et le sorgho, mais aussi le riz en Casamance, l'arachide qui a perdu la position de monoculture qu'elle a longtemps détenue, ainsi que les fruits et légumes, notamment dans la zone horticole des Niayes qui approvisionne l'agglomération dakaroise en produits frais, tels que tomates ou légumes verts.
b.      Élevage
Le cheptel se compose principalement d'ovins (4 497 000 têtes), de caprins (3 833 000 têtes) et de bovins (2 927 000 têtes), auxquels il faut ajouter la volaille industrielle (22 987 000 têtes)


c.       Pêche
La pêche est une ressource importante du pays. Elle est en bonne partie artisanale et se pratique souvent en pirogue. En 2014, le Sénégal signe des accords de pêche avec l'Union européenne, principalement sur le thon.
2.3 Secteur secondaire
Au moment de son accession à l'indépendance en 1960, le Sénégal était le pays le plus industrialisé d'Afrique noire francophone et sa croissance s'est poursuivie jusqu'au milieu des années 1970[]. Aujourd'hui le secteur secondaire est en crise, notamment faute de maîtrise des énergies
a.       Ressources énergétiques et minières
En octobre et novembre 2014 la Compagnie Écossaise Cairn Energie a annoncé une découverte de pétrole au large des côtes du Sénégal. Deux puits de pétrole avec des réserves récupérables estimées à 400 millions de barils pour les deux puits, les débuts de son exploitation ne seront que d'ici 5 ans. Le Sénégal n'a pas de charbon et peu d'hydrocarbures. La raffinerie de pétrole installée à Mbao en 1963 alimente les centrales de Bel-Air et du Cap des Biches, contrôlées par la Senelec.
Au Nord, le fleuve Sénégal a fait l'objet d'aménagements dans le cadre de l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), surtout dans la basse vallée. Le barrage de Diama a pour mission de réguler le fleuve, et la mise en service de la centrale hydroélectrique du barrage de Manantali au Mali en 2002 a ouvert de nouvelles perspectives.
Quant à l'utilisation d'énergies renouvelables, elle reste balbutiante.
Le pays possède des filons d'or, de fer et d'uranium au niveau du Sénégal oriental mais aussi des phosphates, exportés essentiellement en Inde sous forme d'acide phosphorique, du fer, de l'or (exploité depuis 2009), des schistes bitumeux, du sel marin (Sine-Saloum et Lac Rose) et un peu de gaz. Une mine de [zircon], appelée à produire 7 % de la production mondiale de zircon, est en construction à Diolo. Sa mise en service est prévue courant 2013.
b.      Industries agroalimentaires
Les industries les plus importantes sont Suneor (ex-Sonacos) pour la filière arachide et les Grands moulins de Dakar pour la farine, auxquelles il faut ajouter la Compagnie sucrière sénégalaise et la Société des brasseries de l'Ouest africain. Plus récemment les entreprises de transformations alimentaires se sont multipliées, dans le domaine du vinaigre, moutarde, concentre de tomate, margarine, pâtes alimentaires, et farine.




Conclusion

Depuis plus de cinq décennies, le Sénégal a connu des taux de croissance économique proches du croît démographique. Ces contreperformances n’ont pas permis une réduction durable de la pauvreté. Dans l’ensemble, la baisse de l’incidence de la pauvreté s’est avérée particulièrement faible en milieu rural. Cette situation contraste avec les objectifs affichés dans les documents de politique économique et sociale jusqu’ici adoptés d’où l’instauration du Plan Sénégal Emergent (PSE) qui est une transformation structurelle de l’économie à travers la consolidation des moteurs actuels de la croissance et le développement de nouveaux secteurs créateurs de richesses, d’emplois, d’inclusion sociale et à forte capacité d’exportation et d’attraction d’investissements.

Wednesday, April 20, 2016

exopsée le bonheur et l'amour dans vol de nuit




Le Plan :
Introduction
I) Présentation de l’auteur
II) Présentation de l’œuvre : VOL DE NUIT
III) Présentation des personnages
IV) Le bonheur et l’amour dans vol de nuit
 Conclusion



















Introduction

L’aviation, qui reste longtemps un rêve pour de nombreuses générations, devient après certains échecs, une réalité incontestable. L’avion, cet instrument magique, fort critiqué au début, devient alors le moyen le plus rapide et le plus efficace. Vol de nuit, (paru en 1931, après Courrier Sud), comme le dit le titre, authentifie une période très importante dans l’histoire de la France : celle des premiers vols de nuit. Dans cette œuvre, Saint–Exupéry met en relief la nouvelle expérience.

I/ Présentation de l’auteur
a) BIOGRAPHIE :
Né le 29 juin 1900 à LYON (France), ST Exupéry fut très tôt passionné par la mécanique à l’image des jouées qu’il fabriquait (Bicyclette à voile, avion voiture…).
Issu d’une famille chrétienne, il perdit son père à l’Age de quatre ans. Il étudie chez les jésuites (Notre Dame, Sainte Croix). Il obtient son baccalauréat en 1917. Après son échec au concours d’entrée à l’école navale, il entre dans l’armée française en 1921 et y obtient le brevet nécessaire pour devenir pilote.
Par la suite il est engagé comme pilote de ligne à la compagnie LATECOERE de DIDIER DAURAT à qui Vol De Nuit est dédié. Après il fut nommé directeur de la compagnie commerciale aérienne franco-argentine. Période pendant laquelle il commence à écrire.
Il mourut au cours d’une mission le 17 Juillet 1944 à la suite d’un bombardement de son avion par les allemands.
b) BIBLIOGRAPHIE :
Saint Exupéry a écrit entre autre :
- COURRIER DU SUD, 1929 (roman)
- VOL DE NUIT, 1931(roman)
- LETRRE DE JEUNESSE ,1931-1932
- TERRE DES HOMMES, 1939(récit)
- PILOTE DE GUERRE, 1942 (récit)
- LE PETIT PRINCE, 1943 (récit)
- LETTRE A UN OTAGE ,1943 (essai)
- CITADELLE, 1948 (essai) « œuvre posthumes »
- LETTRE A SA MÈRE (essai), édition revue et augmentée en 1984.
- CARNETS
- UN SENS A LA VIE
- PAGES CHOISIES
- LETTRE DE JEUNESSE A L’AMI E INVENTÉE
-ÉCRITS DE GUERRE

II Présentation de l’œuvre : VOL DE NUIT

A/ Le roman VOL DE NUIT
Ce roman est écrit en 1931 par ANTOINE DE SAINT EXUPERY et a été préfacé par ANDRÉ GIDE (écrivain).
L’œuvre est constituée de vingt-trois (23) chapitres étalée sur cent quatre-vingt-huit (188) pages. Ce roman a obtenu le prix FEMINA en 1939
B/ Le titre VOL DE NUIT
Le titre peut se justifier entre autre par :
° L’époque pendant laquelle l’histoire du roman est écrite : pleine guerre mondiale et pendant la nuit.
° Mystère de la nuit surtout avec les vols civils, qui, selon les normes de l’époque devaient s’arrêter une heure après le coucher du soleil.
° concurrence par rapport à un gain de temps avec les autres moyens de transport du courrier de l’époque : train, bateau…
C/ Résumé de l’œuvre :
L’histoire repose sur une question simple : comment faire pour acheminer le courrier postal par voie aérienne ? Le personnage principal Rivière est celui qui tente de résoudre cette question. Il est le chef d’une compagnie de navigation aérienne chargé de veiller au bon fonctionnement du transport nocturne du courrier à travers le ciel européen. En tant que chef, Rivière pousse tous les pilotes vers le culte du travail bien fait au point de rejeter les délices de l’amour conjugal. Intransigeant, Rivière ne recule même pas devant la mort d’un de ses pilotes pour l’accomplissement du devoir : acheminer le courrier contre vents et marées. La phrase – clé qui sert de toile de fond au roman pourrait être cette réflexion de Rivière : « L’homme était pour lui une cire vierge qu’il fallait pétrir. Il fallait donner une âme à cette matière, lui créer une volonté. Il ne pensait pas les asservir par cette dureté, mais les lancer hors d’eux-mêmes »



III) Présentation des personnages

a) Les personnages principaux :
RIVIERE : Il est le responsable du réseau en Amérique du Sud. Ainsi il travaille en ordonnant et en veillant sans repos. Il est celui qui forme le personnel, énonce les faiblesses, et les erreurs en sanctionnant au besoin. Il est sans « pitié » et pour lui l’essentiel est d’atteindre son objectif à tout prix quitte même à échanger son corps périssable. Rivière est homme d’action qui conduit des hommes pour les amener à avoir du courage et de la volonté en se dépassant par l’action ; c’est à dire rendre éternels « Dans la vie, il n’y pas de solution. Il y a des forces en présence, il faut les créer et les solutions suivent ».
Malgré sa sévérité et son exigence, il est humain et a du cœur. C’est homme de volonté mais aussi d’orgueil déterminé à réussir sa mission. Ce sentiment d’orgueil est fondé sur l’efficacité et la justice de ses décisions. Son humanisme apparaît dans sa vision de l’existence : Le dépassement du bonheur individuel qui borne (page 130-131). Pour lui, il y a un devoir plus grand que celui de demain : c’est mettre sa vie au service de l’universel, de l’humanité.
FABIEN : Il est le pilote de la ligne de Patagonie. Il fait partie de ceux qui reçoivent et exécutent les ordres de Rivière. Fabien est conscient de la mission qui lui est assignée ; il sait qu’il s’agit de défendre, de réussir les vols de nuit à tout prix comme le dit son chef : « c’est une question de vie ou de mort ». Malgré toutes les intempéries : (obscurité, orage, pluies, vent, cyclone…), Fabien parvient à arriver à destination et du même coup à se sauver de la mort et tout ceci grâce à son courage, sa persévérance, son abnégation. Ainsi il a accompli son devoir d’homme, car comme le dit Saint Exupéry « le bonheur de l’homme n’est dans la liberté mais dans l’acceptation du devoir »
PELLERIN : Il est pilote de la ligne de Chili. Il est moins connu que Fabien, mais son rôle n’est pas aussi négligeable qu’on le pense car il s’agit ici de vol et sans pilote il n’y en aurait point. C’est ainsi que Rivière dit de lui : « Il y a dans toute foule des hommes que l’on ne distingue pas et qui sont de prodigieux messagers et sans le savoir eux-mêmes ».
ROBINEAU : Il est l’inspecteur chargé de veiller à l’entretien du matérielle mais aussi sur la ponctualité des agents en rédigeant des rapports sur eux. Pour lui seule la connaissance des règlements compte. Il sanctionne ceux qui retardent les vols Ils privent au pilote de sa prime de « non casse » parce qu’il a cassé un appareil. Ainsi Rivière lui dit « qu’il n’est pas intelligent mais rend de grands services ». Pour lui le règlement reste le règlement. Ce qui est partagé par son chef qui affirme que : « le règlement est semblable aux rites d’une religion, qui semble absurdes mais façonnent les hommes » (page 46)
.
SIMON FABIENNE : Femme de Fabien, elle offre l’image d’un cœur déchiré, cherchant à sauver le sort réservé à son mari. Tout au long de l’œuvre, elle est à la quête du bonheur individuel en exigeant, en réclamant son « bien », une partie d’espoir, de tendresse, de souvenir. Elle représente « une vérité, un monde absolu et sacré » : celui de la vie avec ses droits et devoirs. Ici le bonheur individuel de Simon Fabienne alimenter par l’amour est tout au long de l’histoire menacé, perturbé par une autre valeur prédominante : l’action
b) Les personnages secondaires :
_ Le personnel du bureau : le chef, les secrétaires et le téléphoniste.
_Le personnel des ateliers :
Roblet : il est le doyen c’est à dire le plus ancien de la compagnie aérienne. C’est pourquoi d’ailleurs, il mesure les sanctions avec Rivière.
Richard Lemoux : vieux contre maître, il est travailleur honnête et conscient.

IV) Le bonheur et l’amour dans vol de nuit

Quand on parle du bonheur et de l’amour dans vol de nuit il s’agit là du bonheur dans le travail accomplit et de l’amour du travail. En effet le bonheur de l'homme n'est pas dans la liberté, mais dans l'acceptation d'un devoir. Chacun des personnages de ce livre est ardemment, totalement dévoué à ce qu'il doit faire, à cette tâche périlleuse dans le seul accomplissement de laquelle il trouvera le repos du bonheur, comme il le dit à la page 92 ‹‹Ces hommes-là sont heureux par ce qu’ils aiment ce qu’ils font…››. On constate qu’il y un grand sens du devoir à travers le roman car Rivière incarne une valeur : le culte du devoir, c’est la raison pour laquelle il prône le sacrifice du bonheur individuel au compte du bonheur collectif, on constate à travers le roman que vol de nuit est un hymne au travail, au courage, à l’action, à l’amour, dépassement de soi et au bonheur du travail accomplit. Le personnage de Rivière estime qu’il faut se débarrasser des sentiments comme la peur pour pouvoir se dédier entièrement au travail se donner corps et âme pour le travail, et rediriger les sentiments comme l’amour vers le travail pour pouvoir accéder au bonheur et a la satisfaction, donc on peut dire que cet œuvre de Saint Exupéry aborde les thèmes du bonheur et de l’amour sous un tout autre angle. D’après Saint Exupéry, l’homme n’est heureux que dans la communauté, la collectivité. Car la vie humaine est une vie de relations ce qui fait que sans les autres on est rien et on ne peut rien.
Rivière incarne ce genre de personne qui travail pour la communauté. Il sacrifie l’intérêt personnel au profit de la communauté en affirment que : « l’intérêt général est formé d’intérêts particuliers » (Page 130). C’est donc par la communauté que l’on peut trouver son bonheur.


Conclusion
En définitive, nous pouvons dire que « Vols de nuit » demeure une œuvre où les personnages animés de courage agissent, luttent parfois jusqu’au sacrifice suprême. Saint-Exupéry appartient à cette génération d’écrivains humanistes qui cherchent à l’image de Rivière et de Fabien à sacrifier par amour pour ce qu’ils font, ce qu’ils ont de plus précieux, à savoir leur vie, pour réussir les Vols de nuit. Ainsi, cette œuvre est une représentation de la vie faite de bonheur et de tristesse, d’échecs et de victoires.